Les français sont de plus sensibles et inquiets quant à l’avenir de la planète. Partout des initiatives apparaissent. Certains événements extérieurs comme la pandémie de Covid-19 ont eu également une incidence importante sur le rapport au travail et à la qualité de vie et beaucoup de français envisagent de se tourner vers des métiers dits verts.
Est-ce qu’il est possible de concilier cette envie et le recyclage de mégots ?
Recyclage de mégots et création d’emplois : est-ce compatible ?
Il est tout à fait possible de croire que l’on peut conjuguer son amour de la nature, l’envie de la préserver et la possibilité d’en faire son métier. En effet, des initiatives ont vu le jour depuis de nombreuses années et cela se multiplie au fur et à mesure de l’urgence climatique.
Nous allons revenir sur ce qui peut être fait des mégots de cigarettes. Mais il faut savoir que rien que dans ce domaine, les postes à pourvoir pourraient être nombreux de manière directe et indirecte.
Le recyclage de mégots commence par le fait d’élaborer des cendriers de collecte dont certains sont connectés pour indiquer le niveau de remplissage. Ce sont donc des objets qui nécessitent une fabrication.
On peut aussi construire des abris pour fumeurs dans lesquels ils seraient installés dans les espaces publics afin de limiter la pollution visuelle que constituent les milliers et les milliers de mégots jetés négligemment sur le sol.
Peuvent être également formées des personnes qui se chargeraient de conduire les camions de collecte de ces sacs qui sont mis dans les cendriers.
Ensuite, il y aurait besoin de personnel dans les centres de recyclage mais aussi en dernier maillon de chaine dans les secteurs du bâtiment et du textile qui travaillent à pied d’œuvre pour utiliser l’acétate de cellulose.
Qu’est-ce que c’est et quel rapport avec le recyclage des mégots ?
Comment peut-on recycler des mégots ?
Quand on voit un mégot de cigarette par terre, on se dit que c’est un déchet. Utiliser le mot fléau serait plus juste, car chaque année, les restes de cigarettes qui jonchent les rues, ne serait-ce qu’en France se comptent en milliards. On imagine l’impact désastreux sur la planète y compris dans le milieu marin où une énorme quantité finit.
Pourtant, il faut les voir autrement. Chaque mégot est composé d’un filtre. Dans ce dernier, on trouve du papier qui entoure de l’acétate de cellulose et souvent des restes de tabac ; même s’il ne s’agit que de quelques brins.
Le problème étant que les cigarettes contiennent des milliers de substances toxiques et chimiques et sentent bien entendu le tabac, il faut laver ces différents éléments après les avoir séparés.
Quand c’est fait, voyons ce que l’on peut en faire. Le tabac, ce n’est qu’un matériau organique. Pour lui la valorisation est simple. Il va retourner à la nature et plus précisément à la terre, en faisant un séjour dans un composteur. Au bout de quelques temps, mélangé à d’autres déchets organiques, il sera un enrichisseur de sol.
Le papier même en quantité moindre sur un mégot peut créer de nouvelles feuilles quand on sait combien de mégots sont jetés chaque jour.
Enfin, le fameux acétate de cellulose est un parfait isolant. On peut donc travailler dans le secteur du bâtiment pour rénover avec lui des habitations et des entreprises trop énergivores (Loi Climat et Résilience) ou œuvrer dans le secteur du textile pour confectionner des manteaux chauds dans lesquels on met cette matière première très calorifère.
La création d’emplois verts pour réduire la pollution liée aux mégots de cigarette est donc bien réelle et tangible et il existe encore une foule de métiers qui vont se créer dans ce sens.