Ces vélos façon « old school », particulièrement racés car montés à partir d’anciennes bicyclettes de route – oui, oui, celles des débuts du Tour de France ! : qui ne les a pas déjà remarqués en ville, déclinés en de nombreuses couleurs, parfois bicolores, chaînes, guidoline et selles en cuir assorties ? Quelles sont les origines et la singularité de ces petites reines tendance hipster ?

Qu’est-ce que c’est ?

Le « fixie » (abréviation plus sympa de « fixed gear ») est un vélo monté avec un pignon non libre et donc solidaire de la roue à l’arrière (un vélo classique est normalement monté en roue libre). Le monocycle est également monté en pignon fixe, ce qui permet au joyeux « pilote » de pouvoir pédaler à reculons et ainsi, rouler en arrière : le vélo fixie possède, en toute logique, cette même particularité. Il est donc possible de faire des figures (appelées « tricks », inspirées du BMX) mais le fixie est aussi appréciable pour sa fluidité sur les revêtements urbains et son tour de roue généreux.

Histoire d’une mode

Phénomène de cyclisme urbain en date de la fin des années 1990-années 2000, le pignon fixe est devenu le choix de nombreux usagers quotidiens, pour son caractère intuitif et flexible surtout en ville : non seulement rapide et ludique d’utilisation (une fois qu’on sait y faire !), il possède aussi l’avantage d’être hautement personnalisable. Enième dérivé de la culture street, il ne pouvait finalement qu’être investi par les mordus de graffitis et d’arts de la rue… mais aussi par ceux qui suivent la tendance ! Un drôle de destin pour une « simple » bicyclette.

Irrésistiblement design

Cet engouement pour le fixie ne s’arrête ainsi pas, loin s’en faut, au seul moyen de locomotion qu’il représente. Même si, comme mentionné plus tôt, il jouit sur ce plan de nombreux avantages, l’effet de mode suscité est grandissant et entraîne l’apparition de magasins spécialisés. Différents sites sur internet proposent même de personnaliser son vélo de A à Z et de se le faire livrer prêt à monter à domicile. La procédure est des plus simples : une visualisation virtuelle en ligne, modifiable en temps réel et dans les moindres détails. Les premiers prix s’échelonnent de 395EUR à 550EUR, pour un fixie « basique » sans la livraison (Funked up fixies, Singlebikes ; Fixiestudio est un simple visualisateur).

Plus loin encore…

La pratique du pignon fixe, importée des Etats-Unis, représente une véritable sous-culture et crée un sentiment d’appartenance, comme n’importe quelle mode. Des marques de vêtements à son effigie voient le jour aux States ainsi que des magazines qui lui sont entièrement dédiés. Les manières de s’exercer, et surtout de s’afficher en fixie sont toujours plus variées : cyclisme sur piste, polo à vélo, street (cyclisme artistique), et enfin concours du plus beau vélo sont autant d’activités nées de cette émulation. Mais rassurez-vous, si la concurrence n’est pas votre truc, le fixie s’adresse en pratique et avant tout aux bricoleurs du dimanche, skateurs en reconversion et autres sportifs de la rue en quête de nouvelles sensations.

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